NdjamVi
Placé sous le thème «éduquer, c’est garantir un avenir meilleur», la 8ème édition du Festival NdjamVi, a lieu du 25 au 28 novembre 2014 à Ndjaména et du 29 au 30 novembre 2014 à Bongor dans la région du Mayo-Kebbi Est.
Queen Étemé et Batchiellilys forment en technique vocale
Le 20 au 25 novembre, sous la direction de Queen Étemé et Annie Flore Batchiellilys, deux ateliers de formation en technique vocale ont été animés séparément par ces deux dames de la chanson africaine. La salle de la maison de la culture Baba Moustapha a servi de cadre de cette formation animée par Queen Étemé et pour Annie Flore.
En plus des jeunes ayant ou pas les notions de la musique qui ont été encadrés par ces deux dames, Annie Flore a travaillé avec les enfants de 10 à 12 issus du consortium dirigé par COOPI.
De même, MM Aime Palyo Ayata et Ndemkeria Palya ont formé, respectivement, 8 jeunes en régie son et 12 autres en musique théorique.
Vers une découverte de la professionnalisation
Après son lancement le 25 novembre à l’espace fest’africa, 56 groupes se sont relayés sur le plateau de NdjamVi 2014, dont 14 groupes en compétition pour le prix version hip hop, 3 en compétition pour le prix version musique arabophone, 13 en compétition pour le prix world musique d’inspiration tchadienne et 7 groupes en compétitions pour le prix découverte jeune talent. Après trois jours de compétitions à N’Djaména, le jury composé de ANNIE FLORE BATCHIELLILYS (France-Gabobn), de la camerounaise QUEEN ETEME et de la représentante de l’UNICEF AICHA CHIR NOUR a déclaré Stev’N-T, lauréat du Prix NdjamVi Hip Hop. Le Prix NdjamVi World Musique revient à Placide Ayreh et le Prix Spécial UNICEF à Roukika le Malabar. Cependant, dans les catégories Music arabophone et jeune talent, le jury a estimé qu’aucun groupe en compétition pour ces catégories ne mérite un prix.
- Anastasia, Christobe, Cool Pack, Ras’Soul, Ben Kodock, Ady et Look Chad RAJ Music se sont relayés sur la scène pour le prix jeune talent. Au lieu de trois groupes pour la compétition musique arabophone, c’est finalement un seul groupe (Amir Al Chabab) qui s’est présenté devant le jury. Quatorze groupes pour le prix Hip Hop à savoir Wassalna, Fattaall, Rom’s Alone, Kombattant, Viceral, l’Oryx Neozo, Aldox l’Arrym, Stev’N-T, 2D-kost, Tchadiana, Big Walker, Docta Ibrah, Dark’Alex et Gladiator se sont rivalisés devant le jury suivi de sept groupes comme Ray ‘s Kim, Roukika le Malebar, Nas’Sarah Group, Decibel, Soubyana, Meenow et Attadamoun. Le 27 novembre, le plateau était consacré d’abord à la compétition du prix version world music. Douze groupes au lieu de treize se sont rivalisé sur le plateau. Il s’agit de Tropical music, Bainkoleh, P.Sang, Solea, Oosma’al, Genevieve, Olivier le Belge, Placide Ayreh, Princesse Schiphra, le Prophète Daï et Robinho De Souza. La soirée de clôture de spectacle live à l’espace Fest’Africa a été assurée par Cidson Alguewi, D-Finitif (Cameroun), Queen Étemé (Cameroun), Annie Flore Batchiellilys (France/Gabon), Sultan et le groupe mythique Tibesti qui revient après plus de huit ans d’absence sur la scène musicale.
Des rencontres professionnelles pour une gestion artistique efficace
La matinée du 28 novembre 2014 a été consacrée aux rencontres professionnelles d’échanges et de partages d’expériences sur la gestion de carrière artistique. Cette rencontre devrait être dirigée par Pierre Claver Mabiala, Directeur du Festival N’Sangu Ndji-Ndji de Pointe Noire (Congo Brazzaville). Empêché, il n’a pas pu faire le déplacement de N’Djaména. C’est ainsi que la rencontre a été co-animée par Annie Flore Batchiellilys et Queen Eteme. En leur qualité de membre du jury, les deux dames étaient revenues sur les critiques de spectacles en compétition avant de déclarer les lauréats des prix NdjamVi, édition 2014.
Un village artistique pour booster le micro-entrepreneuriat
Un village artistique construit avec 42 stands, dont une douzaine a été offert aux partenaires et le reste a permis d’exposer et de vendre toute sorte de produits, de nourritures et boissons afin de permettre à tous ceux qui passent la journée sur le site de se restaurer. Cet aspect du festival est une démarche de promotion du micro-entrepreneuriat.
Bongor remet les prix aux lauréats
Les prix ont été remis en présence du Secrétaire général du Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports M. Netcho Abbo, de M. Jianluca Flamigni (Manager charge de programme suivi et développement de l’UNICEF), du Directeur de cabinet du Gouverneur de la région du Mayo-Kebbi Est, du Directeur de cabinet du Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports et bien d’autres personnalités. Sur les cinq (5) prix prévus pour cette édition, trois (3) ont été effectivement remis. Il s’agit des prix Hip Hop, World Music et prix spécial UNICEF. Il faut aussi noter que le Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports a été récompensé par un prix d’honneur pour les efforts fournis par le département en faveur des artistes. Cette cérémonie a été marquée par la prestation de la camerounaise Queen Étemé suivi d’une improvisation avec l’ensemble des lauréats et artistes invités.
Les prix attribués, sont pour l’équipe de NdjamVi, les moments forts de reconnaissance de la valeur de l’artiste tchadien, mais surtout ceux qui au-delà de l’universalité de la musique, associent dans leurs créations musicales, la richesse culturelle qui reflète l’identité culturelle tchadienne. Nous espérons que cela contribuera à faire rayonner le Tchad musical au-delà de nos frontières sans copier l’identité des autres. Rendez-vous est prix 2015
2015 où l’ouverture à l’international de NdjamVi
Si en novembre 2014, le Festival NdjamVi 8eme édition a été célébré sous le signe de l’éducation, toute l’année 2015, a été consacrée à la Musique et au Développement Humain. Une édition marquée par des séries de formations et une ouverture véritable pour une synergie commune d’action culturelle en Afrique centrale.
Pour cette édition, le Festival NdjamVi a su consolider sa vision de rapprochement de la culture et arts avec les populations à travers ses activités telles que les ateliers de formation, les rencontres professionnelles sous-régionales Afrique centrale, la création musicale sous-régionale Afrique centrale et son espace marchand au cœur du quartier populaire (Moursal). Les concerts ont confirmé la qualité de l’offre artistique mis à la disposition du public avec des artistes de qualité issus des pays de l’Afrique centrale. A cela, il faut ajouter l’ensemble des actions menées en périphérie du festival pour le renforcement de la diffusion du spectacle, des échanges entre artistes, professionnels, presse, …
Le Festival NdjamVi devient l’un des instruments de renforcement de la diversité culturelle et de la cohésion sociale de notre pays d’où l’intérêt de chaque entité à jouer sa partition.
Le Festival NdjamVi se positionne en espace d’accompagnement et de découverte des jeunes créateurs, en espace relais de diffusion artistique. L’artiste programmé au Festival aura l’opportunité d’échanger avec des professionnels de tous horizons. Aussi NdjamVi est-il un cadre de promotion, de diffusion musicale et artistique en développement en Afrique. Il se donne la mission de soutenir la diversité culturelle en donnant la possibilité aux traditions, aux cultures, aux diverses identités de s’exprimer et de se mettre en valeur à travers la musique et les arts. C’est l’occasion de maintenir et renforcer à N’Djaména, une plate-forme permanente de rencontres, de formations, d’accompagnement, de découverte des jeunes talents (créateurs) pour leur professionnalisation et leur intégration dans des réseaux internationaux de diffusion et renforcer la promotion et la diffusion du spectacle vivant en Afrique demeurent l’essence de NdjamVi.
N’DjamVi forme 12 techniciens en son et lumière
Dans le cadre des formations pour le développement des carrières et des métiers un atelier son et lumière a été animé par le régisseur des spectacles Jacques Nkilé du Cameroun en direction des régisseurs locaux avec le soutien du département de la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de l’UNESCO. L’atelier s’est déroulé en amont du Festival dans sa phase théorique, puis dans sa phase pratique directement sur le Festival du 25 au 28 novembre 2015. Douze techniciens ont bénéficis de cette formation.
Annie Flore Batchiellilys forme en technique vocale et personnalité de l’artiste
Sous la direction de la franco-gabonaise Annie Flore Batchiellilys, plus de soixante jeunes ont bénéficié de l’encadrement en plusieurs mois en technique vocale et personnalité de l’artiste. Cette formation a commencé dès le mois de mars et s’est poursuivie jusqu’au festival. Cet atelier a permis aux participants de déceler les failles qui se produisent de façon récurrente dans leurs créations. Bref, les participants ont appris la justesse musicale.
Le personnel de la MCBM s’initie à l’animation culturelle
Cet Atelier a été mené, non pas comme un cours avec un professeur et des élèves en face, mais plutôt comme un cadre d’écoute, d’échanges, de discussion pour enfin dégager des possibles solutions et réponses aux problématiques posée par certains moyens et méthode de fonctionnement de l’animation culturelle. L’objectif était de faire exprimer à tout le personnel, qu’il soit capable de dire et d’expliquer avec les mots et expressions sa compréhension, sa définition, sa conception des choses et son outil de travail (la Maison de la Culture Baba Moustapha).
Des rencontres professionnelles à N’DjamVi
Deux rencontres professionnelles ont constitué les chapitres de cette édition. Il s’agit de la réunion des professionnelles et les tables rondes.
Les tables rondes ont permis aux professionnels de faire le point sur les thèmes importants de l’heure, tels que : «le rôle de l’artiste dans le processus de la bonne gouvernance» animé par Moudjidé Ngaryngam (société civile/Tchad), Luc Yatchokeu (Opérateur culturel/Festival le Kolatier/Cameroun) et modéré par Vangdar Dorsouma (Opérateur culturel/Tchad), «les conditions et mode de fonctionnements des différents réseaux de diffusions», animé par Pierre Claver Mabiala (Opérateur culturel/Congo Brazzaville), Valentin Kuamba Kuka (Opérateur culturel/RDC) et modéré par Vangdar Dorsouma (Opérateur culturel/Tchad) et «le rôle de la presse dans la société pour les carrières artistiques, la promotion, la valorisation de l’art et la protection des expressions des diversités culturelles», animé par la franco-gabonaise Annie Flore Batchiellilys, la camerounaise Annie-Josée Ngo Njock Njock et modéré par Pierre Claver Mabiala.
Les rencontres professionnelles entre les directeurs de festival, les producteurs, les responsables de projets et les responsables des centres de diffusion des œuvres artistiques se sont déroulées à huit clos et abouties à une déclaration commune appelé «déclaration de N’Djaména».
NdjamVi un terreau pour les jeunes talents
Pour les prix NdjamVi édition 2015, trente-neuf (39) groupes dont douze (12) pour le prix Hip Hop, dix (10) pour le prix World-Music, quatre (4) pour le prix Musique Arabophone et treize (13) pour le prix Jeune Talent étaient en compétition. A l’issu des compétitions, le jury composé de Pierre Claver Mabiala (Congo-Brazzaville), Valentin Muamba Kuka (RDC), Annie-Josée Ngo Njock Njock (Cameroun) et Djikoloum Guy alias Sultan (Tchad) a déclaré gagnant Géneviève (Prix World-Music), 2D-Kost (Prix Hip Hop), Chalo-Chalo (Prix Arabophone), G-Star Family (Prix Jeune Talent) et un Prix spécial à Omaarson Jérusalem.
En plus des trente-neuf groupes en compétitions, quatorze groupes invités dont trois venus de la sous-région Afrique centrale se sont relayés sur le plateau de NdjamVi 2015.
Afin de mettre sur les mêmes scènes les groupes en début de carrière et les artistes confirmés, la programmation journalière était par une mixité pour favoriser les échanges d’expériences et les rencontres d’artistes d’horizons différents. Tous les concerts et spectacles étaient gratuits afin de permettre au plus grand nombre d’y accéder. La programmation artistique de cette édition a été riche et de bonne qualité. Le public, à travers les différents sites a su apprécier la diversité des genres et la force de la création artistique.
L’ouverture officielle s’est déroulée le mercredi 25 novembre à l’Espace Talino Manu, en présence du Ministre de la Culture M. Betel Miarom, du Maire du 3ème arrondissement, du premier Maire Adjoint du 6ème arrondissement, des différents directeurs et chefs de services ainsi que des partenaires et autres invités.
La sélection des groupes et des activités de la 9eme édition a été amorcée dès le mois d’avril jusqu’au mois de juillet. L’accent a été mis sur la programmation d’artistes nationaux et internationaux. Les possibilités financières n’ont pas permis au Festival d’avoir autant d’artistes internationaux. Toutefois, des artistes internationalement connus tels que Annie Flore Batchiellilys (Gabon), Jehf Byeri (Congo-Brazzaville), Guy Narcisse Makanga (Gabon) et Luna (Cameroun) ont fait le déplacement à N’Djaména.
Sur le plan national, un groupe est venu de Doba (G-STAR FAMILY) et quarante-neuf (49) sont de N’Djaména (ALDOX L’ARRYM, DARKAM, ROM’S ALONE, ALLA-JEF, CHIRISTOBE, MENEF OCCULAIRE, 2D-KOST, VICERAL, AREX MAX, DJ CASIMIR, ABOU FAT, GLADIATOR, ROUKIKA, DAIS’SON, GENEVIEVE, SOLEA, CRAVATE SAINT-VALSON, DIDIER – P-SANG, JOS OUMAROU, NYE-WAYD, OMAARSON JERUSALEM, ROBINHO, AL CHABAB, MAYEDIM, AL-WIHDA, CHALO-CHALO, CHAD, TIBESTI, TERA, NASTA, JEAN MARC, NELSON SHAKUR, ALBATROS, NUN ZION, DARD’ALEX, JOHN SAIGA, ADY, DJAT B, ROBSON-T, R-CUBE, AL FANDASSIA, STEV’N-T, PLACIDE AYREH, MOUSSA AIME, CIDSON ALGUEWI, NGASS DAVID).
Une création originale pour remercier les partenaires
Pour la deuxième fois consécutive, la soirée des partenaires a eu lieu à l’Institut Français du Tchad le 27 novembre 2015. Cette soirée a été spéciale à travers un spectacle spécial avec une nouvelle création musicale regroupant les artistes issus de quatre pays de la sous-région Afrique centrale (Cameroun, Congo-Brazzaville, Gabon et Tchad). Une création entièrement soutenue par la convention 2005 de l’UNESCO à travers le département de la diversité des expressions culturelles. Cette soirée a été marquée par la présence de l’Ambassadrice de France au Tchad, de Claudy Siar et les promoteurs culturels Afrique centrale.
N’DjamVi finit par une «déclaration de N’Djaména»
La soirée de clôture s’est déroulée à l’Espace Talino Manu en présence du Ministre de la Culture et bien d’autres personnalités. Avant les mots de clôture du Ministre de la Culture, ce moment a été marqué par la lecture de la «déclaration de N’Djaména», lu par Luc Yatchokeu, Directeur du «Kolatier» qui est un marché pour la diffusion des spectacles vivants. Après cela intervient le moment tant attendu c’est-à-dire la remise des prix aux différents lauréats des prix NdjamVi pour cette 9eme édition. Après la cérémonie officielle de clôture, la soirée a été bien agrémentée par un défilé de mode offert par Angèle Gougouma et Narcisqo Fashion suivi des têtes d’affiche de la 9eme édition du Festival NdjamVi.
NdjamVi 2016 pour une «Musique et citoyenneté»
Lancé officiellement le 23 novembre à à l’espace Talino Manu, par le Ministre du Développement Touristique, de la Culture et de l’Artisanat M. Youssouf Abassallah, précédé par l’humoriste Djo et 2D-Kost, lauréat du prix NdjamVi version hip hop en 2015, la 10ème édition du Festival NdjamVi axée sur la «Musique et citoyenneté», a mis en compétition 46 groupes pour les prix «Jeune Talent, Hip Hop, Musique Arabophone et World Music». Se sont rivalisés le plateau devant le jury pour le prix jeune talent, vingt groupes à savoir Magtoob, Os Del Bone, Nujakem-Master Lee, Goltheizon-B, Moses. P, John Saïga, Massood, Tchobpa Creestyl, Robson-T, Sylvano 2 Yalnass, Look Chad Raj Music, Rangs Di, Maslb, Espoir De Vie, Everson, Albatros 747, Soul Peter, Baby KitoS, Black Ben, Agon. De même, le prix musique arabophone a été très dispute par les cinq groupes en compétition : Alhadji Ali Hassan, Tchadiano, Amine Ben Abdallah Alnasrawi, Amine Asddaye, Aboubakar Djibrine. La deuxième journée a été consacrée à la compétition des prix Hip Hop et World-Music. C’est ainsi que, seize groupes tels que : Faataall, DJ Casimir, Ousstass Ros-P, Rom’s Alone, M’RES, Aldox L’Arrym, Cool Pack, Bainkoleh, Christobe, 100PREJU-G, Yaaba, Ray’s Kim, Wassalna, Viceral, Les Kombattants, Willymac Kalach se sont rivalisés pour le prix Hip Hop. Al Fandasia, Daziah, General Challa, Cravate St Valson, Baton Magic, P-Sang, Solea, Yaldari ont sécoué le public n’djaménois lors de la compétitition du prix World-Music.
Après deux jours de compétitions à N’Djaména, le jury présidé par le rappeur congolais Fabrice Jeril Jehf, la comédienne tchadienne Tokarie Virginie, le promoteur culturel Masra Ngaguedeba et le musicien arabophone Amir Allamine Mahamat a déclaré Ray’s Kim EDM, lauréat du Prix Hip Hop, Bâton Magic, vainqueur du Prix World Musique. Le Prix Music Arabophone échoit à l’artiste Abdallah Ben Amine tandis que Agon s’adjuge le Prix Jeune Talent. Les prix attribués, sont pour l’équipe de NdjamVi, les moments forts de reconnaissance de la valeur de l’artiste tchadien. Mais surtout ceux qui au-delà de l’universalité de la musique, associent dans leurs créations musicales, la richesse culturelle qui reflète l’identité culturelle tchadienne. L’équipe espére que cela contribuera à faire rayonner le Tchad musical au-delà de nos frontières sans copier l’identité des autres.
12 groupes invités dont 4 groupes venus de la sous-région Afrique centrale à savoir JEHF du Congo-Brazzaville, Naresse Nando et Toupoury Gornaï du Cameroun ainsi que de l’incontournable Zo Kwe Zo +236 de la Centrafrique ont tenu en haleine le public par leur prestation. Pour cette édition NdjamVi a offert à son public plus de 60 concerts libres durant les quatre jours des festivités.
NdjamVi 2017, « identité musicale et universalité musicale»
Après dix ans de cheminement riches en expérience, la 11ème édition du festival NdjamVi placé sous le thème «identité musicale et universalité musicale» ouvre ses protes du 20 au 22 décembre 2017 à N’Djaména avant de poser ses valises du 23 au 24 décembre 2017 à Koumra, chef-lieu de la province du Mandoul. Pour cette édition, les organisateurs ont orienté l’événement vers la cohabitation pacifique en faisant appel à la plateforme confessionnelle regroupant les leaders de trois religions (Catholique, Protestant et Islam). Le vivre ensemble, la cohésion sociale, la diversité culturelle, ont trouvé leur compte, si l’ensemble de ces acteurs se sent concerné. Par la musique et les arts, NdjamVi veut contribuer à cette prise de conscience. A travers les ateliers, les concerts, les conférences, les débats, les formations, le village artistique et les activités touristiques, le Festival NdjamVi, continuera à contribuer au renforcement de la promotion de la diversité culturelle, à la promotion et à la diffusion du spectacle vivant et des artistes en développement de carrière ainsi qu’au rapprochement de la culture et des arts avec les populations.
NdjamVi a formé 14 jeunes en technique de sonorisation
Dans le cadre de développement pour la formation des carrières et des métiers des arts et pour garantir au festival et autres événements artistiques majeurs un bel avenir avec des équipes bien formées, un atelier en technique de sonorisation a été animé par l’expert Mayitoutkou Saintrick, venu spécialement du Sénégal, en direction des jeunes tchadiens avec le concourt de Music in Africa Connect. L’atelier s’est déroulé du 18 au 27 novembre 2017 à l’Institut Français du Tchad (IFT) en amont du festival dans sa phase théorique, puis dans sa phase pratique directement sur le festival du 20 au 22 décembre. Quatorze jeunes techniciens tchadiens dont deux venus de Koumra et de Moundou ont bénéficié de cette formation. Il faut aussi relever que cette formation de 15 jeunes en technique de sonorisation fait suite à l’appel à candidature lancé le 1er juillet 2017 et qui s’est prolongé jusqu’au 19 août 2017.
Un spectacle pour booster la carrière des artistes
Cet atelier dirigé par le congolais Pierre Claver Mabiala a été un projet structurant pour le secteur musical pour les neuf musiciens venant de différentes formations musicales du pays avec pour chacun une expérience riche à partager. D’un bon niveau pour la majorité bien que péchant parfois de petits manquements de comportement, l’atelier a permis à la crème de la musique tchadienne de prendre conscience de ces freins pouvant affecter leurs carrières. Ce spectacle de qualité produit par le RECAF et le festival NdjamVi axé sur le thème «identité musicale et universalité musicale» vise à assurer une large diffusion au Tchad et à l’étranger.
Koumra, la ville hôte NdjamVi 2017
Même si le rendez vous de 2016 n’a pu être honoré faute de moyens, la ville de Koumra a eu le privilège d’abriter la deuxième partie du festival NdjamVi axé sur le thème «identité musicale et universalité musicale». Cette grande manifestation culturelle a vu la participation de 57 groupes musicaux en compétition dont 45 en compétition pour le prix Hip Hop, World Music, Musique Arabophone et Jeune Talent. A l’issue de la compétition qui s’est déroulée à l’espace Talino Manu de Moursal à Ndjaména, le jury composé de musicien Daïgou Tchadna Woro alias Dais’Son, Taïpabé Jebdang Nadège dit Mapindou et Albani Roland Mathias a déclaré Mme Ronel Tordjibaye dite Déborah gagnante du Prix NdjamVi-Promo version World Music parmi les 18 compétiteurs. En Hip Hop c’est le jeune Obie Gang qui rafle la mise. Dans la catégorie Musique arabophone, le jury déclare Ousman Mayonnaise lauréat. Le Prix NdjamVi-Promo Jeune Talent a vu le sacre de Chris B X La Merveille. En remettant les prix ce 24 décembre 2017 au centre culturel Don Champagnard de Koumra, le secrétaire général de la région du Mandoul, représentant le gouverneur, M. Alladaïgué Kladoumbaye se réjouit du choix porté sur sa région par les festivaliers. Car, pour lui, la cohésion sociale et le développement socioéconomique d’une nation passe par la culture. «La culture est le socle incontestable de tout développement», relève M. Alladfaïgué Kladoumbaye. Pour le directeur artistique de NdjamVi M. Manassé Ndoua Nguinambaye, cette grande rencontre culturelle et musicale n’est plus une affaire de moyens mais d’hommes. «NdjamVi fait le pari de permettre à la ville de Koumra d’accueillir l’aspect décentralisé. Ce soutien divers et varié prouve que la culture n’a pas besoin d’une concurrence étouffante mais d’une complémentarité positive pour l’excellence. La culture est le seul domaine qui constitue le socle d’une communauté, d’une société, d’une nation. Par conséquent, au-delà de notre appartenance confessionnelle, politique, associative et autres, nous avons un trait ou bien commun qui est celui de notre identité culturelle», conclut-il.
NdjamVi est aujourd’hui, l’un des événements majeurs, dans le paysage culturel et artistique tchadien. Mais la mauvaise foi et le manque d’intérêt des dirigeants politiques risquent de le pousser au fond des abimes.
Grâce à Music In Africa, principal partenaire et d’autres mécènes qui ont cru à la chose culturelle, NdjamVi placé sous le thème «identité musicale et universalité musicale» reste et demeure l’un des événements culturels majeurs du pays. Rendez-vous est pris pour cette année 2018.