Festival NdjamVi 2010
4ème édition du Festival NdjamVi
Tchad : Manassé Nguinambaye Ndoua présente le NDjamvi, le festival de musique et d’assainissement populaire
Rencontre avec le directeur du festival de 72 heures qui s’ouvre dès ce 17 décembre 2010 dans la capitale.
Où en sont les préparatifs à 24 heures de l’événement ?
Pour moi, on est déjà en plein festival. Le comité d’organisation regarde dans tous les angles afin de pallier à tous les problèmes rencontrés dans le déroulement de la 3ème édition. On peut citer entre autre, l’infiltration des hommes mal intentionnés qui avaient voulus ternir l’image du festival à travers leur comportement ignoble sur les filles. Le comité en fait un point d’orgue la question de la sécurité de toute la manifestation. Du côté artistique, les choses sont au point avec les artistes. Nous pouvons dire sans nous tromper que nous sommes près pour la grande fête musicale de l’année qui regroupera plus de trente groupes de musique en trois jours de délire musicale, de partage, d’échange et de brassage. Le but fixé par le festival, c’est promouvoir et valoriser la musique tchadienne. Trois prix seront remis et les lauréats bénéficieront d’un mois chacun en résidence de création à l’Espace de Création et d’Accompagnement (ECAM), mis en place pour accompagner les artistes dans leurs créations.
© journaldutchad.com
Manassé Nguinambaye Ndoua, promoteur du DjamVi
Quelle est la particularité de cette année ?
Pour cette 4ème édition de NdjamVi on peut noter: la participation de la sous région Afrique Centrale à travers le groupe PACIFICATOR du Gabon et Duc-Z du Cameroun. Deux jours de concerts avec vingt trois groupes où le public assistera gratuitement de 17h à 22h. Il faut noter que comparativement aux éditions passées, nous construisons le village artistique. Cette année, faute de moyens, nous allons habillés artistiquement avec les calicots le site pour accueillir les concerts le 17 et le 18. Le 19 décembre. Nous allons pour la soirée de clôture, offrir trois heures de concerts à Santana hôtel pour la remise des prix NdjamVi.
Quelles sont les difficultés rencontrées ?
On peut dire que la première difficulté qui est la base de toutes nos difficultés c’est la reconnaissance véritable de ce métier par les autorités de tutelles des acteurs locaux de la culture. Cela a conduit aussi les entreprises et les institutions de la place à accorder un peu d’attention. Bref, nous n’avons pas les moyens pour nos actions et nous continuons dans ce métier pour ne pas aussi baisser les bras comme ceux qui sont sensés être soit au devant ou à nos côtés.
Pourquoi le thème sur l’assainissement ?
L’Homme ne peut mieux vivre que dans un environnement sain. C’est la raison pour laquelle, à travers la musique, nous pensons faire passer le message fort à La population.
© anr.typepad.com
Une zone à assainir à Ndjamena
Quelles est la participation des sociétés ou entreprises dans cette fête musicale ?
Nous avons une participation qui peut se compter en pointant le doigt. Les Brasseries ont compris et paient toute la communication (affiche, banderoles, programmes, badges, cartons d’invitation, la réalisation et la diffusion du spot radio). Au-delà, Safar assurance a apporté sa modeste contribution.
Comment se déroulera cette 4ème édition ?
Cette 4ème édition se déroulera en deux temps forts: Dans un er temps on a deux jours de spectacles offerts gratuitement à la population à l’espace libre avec la participation de plus de 23 groupes. Dans un 2ème temps, il y aura la soirée de clôture, ou soirée de gala à Santana hôtel avec tous les lauréats des prix NdjamVi 2008 et 2009 aux côtés des artistes de la sous région.
Votre dernier mot ?
Je demande un peu d’amour pour l’identité culturelle du tricolore tchadien ; Un peu d’amour et un peu de moyen pour les artistes tchadiens; Un peu de reconnaissance pour ce métier et tous ceux qui le perpétue. On ne peut pas croire en fêtant les 5O ans d’indépendance que les gens sont près à soutenir avec beaucoup de moyens les artistes qui viennent de l’extérieur ou ceux qui viennent de l’extérieur pour organiser un événement culturel chez nous, mais jamais près à soutenir les initiatives locales. Qu’on n’oublie pas que chaque nation est sensée protéger son patrimoine culturel.
Par Edouard Takadji – 16/12/2010